Boréal 2010
Pour ceux qui auraient manqué la chose, rappelons que Boréal 2010 a présentement lieu (jusqu’à Dimanche, 18h) au Cégep de Sainte-Foy, dans la région de Québec.
Vous pouvez y voir de nombreux auteurs locaux et étrangers (dont les invités Sylvie Lainé et Ted Chiang), ainsi que deux fractale-framboisistes.
Relevons au programme déjà terminé de vendredi…
- Les rencontres et bonjours habituels d’amis et connaissances que l’on voit rarement.
- Une cérémonie d’ouverture menée par René Gagnon, un des membres de la première heure de la SFQ.
- Une table ronde in English au sujet de la nouvelle d’imaginaire aux États-Unis, où j’ai dû remplacer à l’improviste trois panélistes pas encore arrivés au congrès (nous pensons à une nouvelle règle Boréal Force One: Pas plus de la moitié d’un panel peux voyager dans le même véhicule.) Mais, ah-ha, qui d’autre peut se vanter d’avoir été sur un panel avec comme seuls autres participants Yves Meynard et Ted Chiang?
- Finalement (pour moi), une autre édition bien accueillie de la Discussion par la Bande-annonce, le clou de la soirée étant la bande annonce de The Human Centipede. (Googlez, si vous osez.)
Qui sait ce qui se passera demain?
Et hop, déjà trop rapidement, la grande rencontre annuelle des amateurs et créateurs de l’imaginaire d’ici vient de prendre fin. Boréal 2010 a eu la particularité de sortir de l’île de Montréal pour prendre place dans la région de Québec, plus particulièrement au Cégep de Sainte-Foy. Les même gens n’y étaient pas nécessairement, mais les foules, oui: Entre les quelques 120 congressistes payants et 135 personnes sur place, il s’agissait d’un Boréal à la hauteur des années précédentes. Nouvelle équipe, nouveaux objectifs, nouveaux visages: Pas moyen de perdre de vue qu’il s’agissait d’un Boréal différent tout en se déroulant dans une certaine continuité.
Pour moi aussi, l’expérience a été différente: N’ayant aucun rôle dans l’organisation de l’événement, j’en ai profiter pour m’asseoir et assister à des tables-rondes complètes, ne pas obséder sur la programmation et quitter le congrès quand de meilleures occasions s’offraient à moi le Samedi soir. Je pensais avoir trois items à ma programmation: j’ai fini par en avoir cinq, entre des remplacements à pieds-levés et la découverte d’une nouvelle table-ronde en épluchant le programme de la journée.
Pour le reste, on pourra dire que c’est un Boréal qui affirme la transition entre deux époques. Le Conseil Administratif de Boréal, jadis impliqué dans l’organisation du congrès jusqu’aux oreilles, a laissé place à une nouvelle équipe l’an dernier, a fait de même cette année, et a indiqué que le congrès de l’an prochain (à Montréal, au grand plaisir de cet rochelandais) fera à nouveau appel à l’équipe de Boréal 2009. Le milieu se renouvelle peu à peu!
Pour Cheryl Morgan et autres scribes de prix littéraires, notons en primeur non-officielle les récipiendaires des Prix Boréal 2010:
- Meilleur livre: Laurent McAllister, Suprématie (Bragelonne, 2009)
- Meilleure nouvelle: Alain Bergeron, « Ors Blanc », in Solaris n° 171
- Meilleur production critique: Mario Tessier pour les Carnets du futurible, in Solaris.
- Meilleure création artistique: Gabrielle Leblanc, Asile #1
- Meilleur fanzine: Brins d’éternité
On notera, de plus, que le Prix Jacques Brossard 2010 a été remis à Martine Desjardins, pour Maleficium (Alto)
On ne pourra suffisamment souligner la grande gentillesse de Ted Chaing et de Sylvie Lainé, invités étrangers du congrès transportés loin de chez-eux (Lainé est française, Chiang de Seattle) pour passer un peu de temps avec de bien étranges canadiens. J’allais ajouter “-français”, mais ce n’est pas nécessairement vrai: une demi-douzaine de congressistes étaient anglophones, et on pu profiter d’une programmation in English.
Pour le reste, on a discuté de la panoplie de sujets habituels et inhabituels. Notons, entre autres souvenirs…
- Une table-ronde sur la fan-fiction que j’ai tenté de modérer pour qu’elle ne tombe et reste pas dans le freak-show spectaculaire du slash.
- Une table-ronde sur le fanzinat, où Pierre-Luc Lafrance a finit par réaliser la prophétie d’Yves Meynard qui, dans Solaris 136 (Hiver 2001!) prédisait l’éternel renouvellement du fanzinat, et l’accession de Pierre-Luc à la légende. (Hélas, Pierre-Luc et moi semblions être les seules représentants d’une certaine génération à cette table-ronde: problème!)
- Une présentation de Ted Chiang intitulée Reasoning about the Body, au sujet de la folk biology, et l’erreur d’associer le cerveau à l’ordinateur.
- Les repas, parfois en groupe, parfois en tête-à-tête, où l’on finit parfois par tenir des conversations plus intéressantes qu’au programme.
- Une table-ronde sur la SF «aux écrans» où j’ai fini par assumer le rôle de modérateur bien après que les participants se soient assis en face d’une audience nombreuse. Hélas, je n’ai pas pu me taire pour laisser parler l’audience…
- Un bilan de Carnaval Boréal 2010 où nous avons plus ou moins décidé d’en faire de même à l’hiver 2011.
- Une table-ronde pour Alire où nous en avons appris sur la maison et ses auteurs.
- Une entrevue entre Laurent McAllister qui a bien montré à quel point deux têtes geekent plus qu’une.
- Quatre auteurs de SF de premier niveau discuter d’Avatar pendant Does the World Dream of Fiber-Optic Forests?
- La pyramide! Pour une fois, pas de fausses attentes!
- L’hôtel Universel! Quel temple du kitsch! (Mais remarquez que j’ai dormi bien ailleurs…)
Bien sûr, j’en oublie la moitié et c’est sans parler du temps que je n’ai pas réussi à passer avec tous ceux qui étaient sur place. Faut-il nécessairement attendre un autre douze mois avant le prochain Boréal?
Mais assez pour moi. Quels sont vos souvenirs de Boréal 2010?