Carnaval Boréal 2010

Énonçons les évidences: Le temps des fêtes est terminé, votre compte de carte de crédit vient d’arriver, il reste encore au moins deux mois de terrible froid et aujourd’hui a été mathématiquement désignée comme étant le jour le plus déprimant de l’année.
Heureusement, j’ai une proposition réjouissante pour vous: Le Carnaval Boréal 2010, qui se tiendra l’après-midi du samedi 30 janvier prochain. Vous n’avez même pas à sortir de chez-vous!
C’est un projet-pilote qui vise à examiner la faisabilité d’un événement Boréal virtuel. Pas besoin de webcams, de clavardage ou de connaissances spéciales: Le Carnaval Boréal se veut un blogue d’une journée portant sur les genres de l’imaginaire. Si vous savez comment lire et répondre sur des blogues, vous savez déjà comment vous servir du site du Carnaval. (À part l’enregistrement nécessaire; désolé, c’est pour parer aux pourriels.)
Le Carnaval réunira donc une brochette d’amateurs et de professionnels des genres de l’imaginaire, pour une série de discussions s’étalant de midi à dix-huit-heure (Fuseau horaire de Montréal; en soirée pour nos cousins européens) Heure par heure, il y aura des nouveaux sujets. Certains seront animés par des panélistes et experts triés sur le volet; d’autres seront tout à fait ouverts.
Vous pouvez consulter le site du Carnaval pour un horaire préliminaire, en plus de vous porter volontaire pour participer à la programmation. Ne pensez pas au Carnaval comme un événement qui vous est offert; pensez-y comme une activité communautaire qui n’attend que votre participation!
Pourquoi vous morfondre le 30 janvier? Il y a un carnaval de l’imaginaire qui s’offre à vous, et vous pouvez y participer en pyjamas!
Une semaine plus tard, la poussière autour du Carnaval Boréal 2010 est retombée, et il est possible de faire un bilan. Comment le tout a-t-il été conçu? Comment le comité Boréal a-t-il été convaincu de donner son assentiment à un tel projet? Comment peut-on gérer un tel événement quand rien de tel n’a été réalisé de par le passé? Quelles leçons devraient être apprises par ceux qui veulent bien tenir un autre événement de la sorte? Après la suite, un (long) survol de ces questions.
Conception
Il n’est pas faux de dire que le Carnaval Boréal est né d’un cauchemar.
Non, pas le type de cauchemar où l’on se réveille à trois heures du matin, ruisselant de sueur à la pensée d’un autre congrès de SF mal foutu et rempli de gens déplaisants. Après Con*Cept et l’horrifiante World Horror Convention de Winnipeg, ces moments n’ont même plus de quoi m’inquiéter. (De toute façon, je dors habituellement du sommeil de l’impénitent, celui du juste étant depuis longtemps loin de ma porté.)
Je réfléchissais plutôt au cauchemar du pic pétrolier, et l’impact qu’une inflation vertigineuse des frais de transport pourrait avoir sur notre train de vie. Laissant à d’autres le soin de s’inquiéter des problèmes d’un futur post-pic pétrolier sur les transports, la nourriture et autres aspects mondains de notre existence, j’ai préféré m’intéresser à ce qui était vraiment important : la viabilité des congrès de SF à une époque où il pourrait coûter dix fois plus cher de prendre l’avion ou remplir sa voiture d’essence. Car le concept des congrès spécialisés pan-régionaux repose sur des transports peu coûteux; en l’absence de ceux-ci, il devient plus difficile de justifier les voyages. (Si cet argument est familier, j’avoue sa similitude avec un éditorial récent de Samovar, mais je nie son inspiration.)
Or, au Canada francophone, il existe une période étonnamment similaire à cette situation. Une époque où personne ne veux sortir de chez-soi, une saison où s’embarquer dans un voyage est une épopée : l’hiver. Étant donné le froid, la neige et la glace, ce ne sont plus que les petites natures qui tentent de minimiser les voyages en janvier-février. Personne, à part ces fous de Bostoniens (qui peuvent dépendre d’un marché local nourri et profiter d’hôtels abordables), n’organise d’événements SF en hiver : Ne suffit que d’une tempête, pour que le congrès au complet soit financièrement vadrouillé.
Ce train d’idée est ensuite entré en collision avec une autre préoccupation récurrente : Celle d’élargir la marque de commerce des congrès Boréal au-delà leur audience habituelle. Si Boréal rejoint de plus en plus de personnes par l’entremise du web depuis 2005, il y a toujours moyen de faire mieux, tout en donnant une raison de plus à ceux qui seraient intéressés par un congrès Boréal, mais qui seraient trop timides, occupés, immobilisées ou sceptiques pour venir sur place sans une bonne idée de ce qui les attends.
La question était d’autant plus pressante que 2010 allait voir le congrès Boréal migrer pour un an à Québec, loin du noyau montréalais qui a abrité la renaissance récente du congrès et loin du réseau de transport en commun qui rend le congrès envisageable à bon nombre de notre public. Comment s’assurer que cette deuxième année d’interruption de service habituel (après le Boréal satellite à Anticipation 2009) ne cause pas de dommage irréparable aux habitudes créées par plus d’une décennie de congrès Montréalais?
Bref, je me suis mis à penser à l’idée d’un congrès virtuel.
Je suppose que c’était inévitable. Après Anticipation au début août 2009, j’étais assez fier que n’avoir plus aucune responsabilité organisationnelle à l’horizon. Nombreux étaient ceux qui étaient convaincus que ça n’allait pas durer, malgré mes protestations que j’étais libre, libre, libre. Vers le début septembre, j’étais à nouveau prêt à avoir des idées étranges et ridicules, à appliquer les leçons des nouvelles technologies web pour rencontrer un défi intéressant.
Un défi comme organiser un événement virtuel accessible à des non-technologues, transformant un site en un lieu de rencontre d’une journée. Mon scénario initial était ridiculement ambitieux, mais les fondements de l’expérience sont restés les mêmes : Utiliser une infrastructure de blogue et une programmation annoncée pour recréer l’expérience d’un congrès de SF.
Exécution
Ayant ébauché les grandes lignes du projet, ma première étape a été d’en faire part à quelques commentateurs bien informés. Ceux-ci ayant bien réagi, j’ai soumis une proposition officielle (par courriel) à l’organisme SFSF Boréal, surtout pour obtenir la permission d’utiliser le nom Boréal et de lier l’événement virtuel aux efforts des organisateurs du congrès à Québec. Après quelques discussions (dont une, cruciale, pendant une table-ronde peu fréquentée au congrès Con*Cept) au sujet du nom, de la date, de l’organisation et du financement de l’événement, le projet fut approuvé et le site carnavalboreal2010.com acheté peu après, à la mi-octobre.
Il y a une certaine ironie à parcourir les courriels initiaux et constater qu’une des objections les plus crédibles à ce moment était le temps qu’il restait avant la date proposée de l’événement. Est-ce que nous aurions le temps de tout faire? La réponse est à la fois oui et non : Entre écriture intensive en novembre, fêtes de fin d’année et rhume subséquent, je n’ai pas vraiment attaqué le Carnaval avant la mi-janvier et ai pourtant eu le temps de tout mettre en place sans traumatismes profonds. En revanche, certaines idées (commandites, galerie fanique) ont été mises sur glace en partie par manque de temps, et il est certain que nous aurions pu avoir plus de galeries et plus de participants avec une ou deux semaines d’efforts supplémentaires. Ceci étant dit, il n’est pas toujours bénéfique d’annoncer un événement web trop à l’avance : les énergies s’éparpillent, les gens oublient, les billets de blogue descendent en bas de page. Si notre annonce initiale d’un Carnaval Boréal a été relevée que modestement trois mois avant l’événement, l’annonce de notre horaire moins de deux semaines avant le Carnaval était parfaitement bien calibrée pour récolter de nombreuse mentions et faire monter l’énergie dont avait besoin le projet.
(Je noterai avec un certain amusement que j’étais en Californie le 30 octobre au moment d’annoncer la tenue du Carnaval. Comme quoi « le web » était le véritable lieu du Carnaval.)
Les autres ironies de notre planification initiale sont que beaucoup de temps a été passé à discuter d’organisation alors que l’essentiel du projet pouvait parfaitement dépendre d’un seul coordonnateur. (moi, pour ne pas être faussement modeste.) Nous avons aussi passé beaucoup de temps à parler financement et établir un système de commandites, alors qu’en fin de compte il était plus simple et plus juste de ne pas solliciter des commandites. (Si j’ai fini par assumer les coûts totaux du site, ne pleurez pas trop pour mon portefeuille : j’ai déjà dépensé plus d’argent dans la salle de vente d’un Boréal qu’à payer l’hébergement de carnavalboreal2010.com pendant un an. Ou, en termes que comprendrons les professionnels, « j’ai déjà payé plus cher des sessions de formation moins utiles. ») D’hypothétiques prochaines éditions du Carnaval, heureusement, pourrons bénéficier de l’exemple laissé par l’édition 2010 pour diversifier l’organisation et aller chercher des commandites qui assureraient un autofinancement durable à l’événement.
Étonnamment, Je n’ai pas utilisé mon plein rolodex de contacts pour solliciter les participants de ce premier Carnaval; J’ai identifié un premier tiers de participants intéressants, technologiquement capables, et avec qui j’avais un certain rapport. Après cette première vague de consultation, j’avais suffisamment de participants pour un horaire. Des éditions futures auront plus de participants, surtout étant donné l’exemple laissé par le premier.
Les sujets abordés par la programmation étaient également influencés par le médium : Contrairement à un congrès où certaines discussions peuvent se clarifier par les premières interventions du modérateur, une table-ronde virtuelle devrait idéalement partir d’une question claire et inclusive, de façon à susciter une discussion soutenue. Le format virtuel se livrant bien aux listes, URLs et références, j’ai profité de l’occasion pour quelques sujets de discussion pouvant profiter du copier/coller. De plus, il semblait essentiel de profiter d’un congrès virtuel pour s’interroger sur des enjeux électroniques, qu’il s’agisse du futur des « véritables » congrès ou bien du livre électronique.
Au niveau technologique, le Carnaval a roulé avec des outils tout à fait communs. C’est Blacksun.ca (hôte de plusieurs sites que vous connaissez déjà, y compris Fractale Framboise) qui nous a assuré que même leur forfait d’hébergement le moins dispendieux serait tout à fait convenable à nos besoins. Ils ont eu parfaitement raison, même lors d’une journée où un gigaoctet d’informations a été transmis par le site. Nous avons modifié la maquette-standard de WordPress « Kubrick » avec une image (et des couleurs subséquentes) de Laurine Spehner et quelques raffinements mineurs à l’interface. Une seule extension (!) a été ajoutée au blog WordPress de base pour nous fournir des capacités plus élargies et il s’agissait du module de clavardage pour le foyer. Bref, pas de technologie particulièrement compliquée pour le Carnaval : tout est à la disposition de n’importe qui voulant répéter l’expérience.
Une discussion prototype quelque jours avant le Carnaval nous a permis (même à un débit beaucoup moins élevé de ce qui allait nous tomber sur la tête lors de l’événement lui-même) d’apporter quelques corrections à la maquette, dont la diminution des niveaux d’arborescence de la discussion de quatre à deux niveaux.
Nos efforts promotionnels ont été minimes, ce qui (au contraire de la même affirmation au niveau technologique) n’est pas nécessairement une bonne chose : Dans un univers internet aux innombrables canaux de communication, il y aurait moyen de faire nettement mieux la prochaine fois. Ceci dit, la communauté étroite des blogues voués à la SF&F francophone d’Amérique a fait un excellent travail à répercuter l’événement à notre audience principale. (Marc Pageau nous a même conçu une affiche, qui a ensuite été réutilisée sur Facebook par les fans de l’événement!)
De petits changements suggérés par nos participants avant la tenue du Carnaval se sont plus tard avérés d’un succès éclatant. Marc Pageau a suggéré d’ajouter la possibilité de laisser des commentaires aux Galeries, ce qui a été bien apprécié par les artistes et visiteurs. Alexandre Lemieux voulait un module de clavardage qui, sous forme de Foyer, a permis un courant de communication continu lors du congrès. Éric Gauthier a suggéré quelques modifications utilitaires à la maquette qui ont amélioré l’expérience de tous durant la journée du Carnaval.
Un de mes derniers gestes durant la préparation du carnaval a été le plus utile : Préparer le blogue pour que soient postés automatiquement les tables-rondes et salons à chaque heure. Je soupçonnais que je n’allais pas avoir le temps de le faire durant la journée-même et j’avais raison, étant parfois surpris de réaliser que « Aaargh, ma table-ronde commence à l’instant! » Tenter d’ajouter ce détail-là à une journée déjà surchargée n’aurait pas mené à une fin heureuse.
Mais quand le site est prêt, quand l’horaire est final, reste encore à gérer l’événement.
Gestion
Aider à organiser un congrès Boréal, c’est se condamner à ne pas être en mesure d’apprécier l’événement comme tout le monde : Il y a toujours quelque chose à faire, quelqu’un à aider, quelques détails à finaliser pour s’asseoir dans une sale et en profiter.
Gérer un Carnaval Boréal, c’est un peu la même chose. C’est avoir six canaux de communication à surveiller pendant six ou sept heures, boire à même le fil de commentaires de tous les événements du Carnaval, et corriger dès que possible ce qui doit être corrigé. La journée du Carnaval à été longue : J’ai effectué les quelques derniers changements au site à partir de 10h le matin; l’événement s’est mis à rouler un peu avant midi, et si j’ai réussi à me lever durant le hiatus de 18h45-19h00, je n’ai pas quitté le site pour plus de cinq minutes avant 20h30. Mon modeste mal de tête à la fin de la journée avait plus à voir avec une posture inconfortable et une alimentation horrible (Brio Chinotto et barres Nanaimo) qu’avec l’intensité de l’événement.
L’événement fut intense. En plus de suivre les discussions, contribuer lorsque c’était approprié et répondre aux questions, j’ai dû corriger une galerie et modifier l’horaire en cours de route. J’avais, en permanence, six courants de communication ouverts en tout temps :
- Courriel personnel #1, pour communication avec l’hébergeur du site.
- Courriel personnel #2, au cas où quelqu’un voulait me rejoindre directement.
- Courriel du Carnaval (pour art et aaarghs)
- Fil de commentaires unifié du site du Carnaval
- Fil de clavardage du « Foyer » du Carnaval
- Fil de l’étiquelle #carnavalboreal2010 sur Twitter.
La journée a consisté en surveiller le fil de commentaires unifiés du Carnaval, répondre, voir ce qui se passait sur les autres fils, et répéter. Du multitâche de haute voltige… que je ne regrette pas du tout, parce que si vous pensiez qu’il est addictif de voir apparaître de nouveaux messages au cours de la journée, imaginez lorsque vous êtes de l’autre côté de la scène à penser « Ça fonctionne! Ça fonctionne vraiment! »
Je n’ai pas assisté au congrès comme tout le monde, mais l’envers de cette médaille est qu’en consultant les archives de l’événement, je relis certaines discussions comme pour la première fois.
Leçons
Personne ne sait à ce moment-ci s’il y aura un Carnaval Boréal 2011. Aucune décision ne sera prise à ce sujet avant discussion de vive voix au Congrès Boréal de mai 2010 à Québec. Et s’il y aura Carnaval, je ne serai pas nécessairement de ceux qui vont l’organiser.
D’où cet ensemble de conclusions livrées à qui bon s’occuperont d’un congrès virtuel à l’avenir, ce que vous pouvez interpréter comme un ensemble de choses qui auraient pu être mieux faites durant cette édition-ci :
- Un peu plus de marketing ne pas fait de tort. Nous avons bien rejoint une audience. Ce n’est même pas près d’être l’audience maximale d’un tel événement. L’obtention de commandites pour financer le Carnaval est directement liée à un effort de marketing.
- Il faudrait fournir un tableau de bord aux participants. Les administrateurs du Carnaval ont accès à un tableau de bord très utile pour surveiller ce qui se passe sur le site, et une version améliorée de ce tableau de bord pourrait aider les participants. Fournir un fil de toutes les contributions, en plus d’une fenêtre sur le foyer et une autre sur le fil Twitter de l’événement, pourrait aider à aborder le site.
- Améliorons l’interface de contribution : Un blog qui reçoit une dizaine de commentaires par jour pardonne plus qu’un blogue en en reçoit 250 par heure. Il y aurait donc de quoi améliorer l’interface de contribution. De simples changements à la maquette, comme déplacer le bouton « Répondre » au bas de l’arborescence plutôt qu’au haut, aurait amélioré les choses. D’autres modifications (telles des badges d’identification et des options de visionnement) peuvent être considérées pour la prochaine fois.
- Plus de tables-rondes, moins de salons : En étudiant les événements les plus réussis du Carnaval, il semblerait que les tables-rondes avec panélistes désignés ont généralement été plus fréquentées et actives que les salons où personne n’était assigné à l’événement. Ceci suggère qu’une bonne préparation de la part de participants ayant pris le sujet à cœur (et s’engageant à accorder leur attention à cette discussion-là en particulier) peut avoir un effet d’accélération des discussions.
- Plus d’emphase sur l’écriture? Durant mes années comme programmateur du congrès Boréal, la constatation avait atteint la parodie : Rien n’intéresse autant les apprentis-écrivains qui viennent à Boréal que des événements sur l’écriture. (Tout comme rien n’intéresse autant les participants-écrivains que la chance de parler de leur écriture.) Les résultats du Carnaval suggèrent que cette tendance vaut aussi pour le pendant électronique de Boréal.
- Allons chercher des participants plus loin : En tant que première tentative, le Carnaval Boréal a préféré joué près des zones de confort de ses participants. Mais ceci étant un congrès virtuel, rien n’empêche d’aller recruter plus de participants de côté européen ou anglophone. La diversité de l’événement serait rehaussée. Résolution reliée : Offrir, par formulaire d’inscription, une opportunité aux gens de se porter volontaire comme participant bien avant la conception de la programmation.
- Une deuxième édition profitera de la première : Ce n’est pas autant une leçon qu’une constatation : Nous avons écrit le manuel sur les congrès virtuels avec le Carnaval Boréal 2010. Le scepticisme de bon nombre de participants a été confondu. Pour une édition 2011, le Carnaval pourra compter sur une cinquantaine d’experts-évangélistes avec une compréhension imbattable de l’événement. Ils savent maintenant comment fonctionnent le système, comprennent à quoi sert un Gravatar, ont appris à moduler leur participation de manière à durer plus longtemps (s’ils le désirent) et peuvent maintenant avoir hâte à la prochaine édition. Celle-ci ira mieux, parce qu’elle peut dépendre de ce que tous les participants ont appris.
Conclusions
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 150 visiteurs dont 50 participants; 1450 commentaires en une seule journée pour un total d’environs 60,000 mots. Pour un événement au fonctionnement que comprenaient à peine les intéressés au début de la journée, le résultat n’a pas été trop mauvais. Ceux qui étaient vraiment plongés dans l’événement ont pu constater un rush nouveau et pourtant pas si éloigné de celui d’une bonne journée passée à Boréal. Et que dire de plus au sujet de l’accessibilité globale du Carnaval qui ne peut être résumé par la présence d’Hugues Morin à partir d’une auberge du Guatemala?
Si nous n’avons pas atteint tous nos objectifs initiaux, ceux-ci restent à notre portée pour les prochaines éditions. Nous pouvons montrer du doigt les archives de l’événement pour nourrir l’anticipation et la compréhension des prochains participants. Peut-être qu’il sera plus facile d’obtenir des subventions; peut-être qu’un Carnaval pourra être vendu comme activité de promotion du congrès.
Après tout, vous en connaissez beaucoup d’autres occasions pour des douzaines de personnes à se réunir en plein hiver (et en plein confort) pour parler genres littéraires d’ici?