Congres 2007: Notes au sujet d’Ad Astra 2007
Ce que vous devez savoir sur Ad Astra: C’est la convention de science-fiction et de fantasy de la région de Toronto, bien que par la force des choses, elle finisse par s’adresser aux pros et fans convaincus de Detroit jusqu’à Montréal. Convention nominalement “littéraire” mais plutôt généraliste, Ad Astra est l’image même d’une convention de science-fiction régionale. À peu près tous les intérêts faniques y sont représentés, avec les costumes, jeux et gags habituels. Ce mélange de polyvalence et d’intimité est la force d’Ad Astra (comparé à Worldcon, polyvalent mais pas intime, ou Readercon/Boréal, intime mais pas polyvalent.) L’édition 2006 d’Ad Astra avait été plaisante, malgré un hôtel étrange et antipathique: je m’étais promis d’y retourner.
Ce que vous devez savoir sur la météo de la fin de semaine d’Ad Astra 2007: À part ces fous de Bostoniens, aucun organisateur n’ose prévoir des conventions en région neigeuse américaine avant avril ou après novembre: la météo étant ce qu’elle est, il est pratiquement inévitable qu’une année ou l’autre, une tempête de neige vienne décimer les rangs des congressistes, avec de sérieuses répercussions financières. Cette année, la présence de la World Horror Convention à Toronto durant les dates habituelles d’Ad Astra (1er Avril, plus ou moins) a forcé le déplacement d’Ad Astra vers l’hiver et la fin de semaine du 2 au 4 mars. Et, comme la pluie suit inévitablement l’astiquage de n’importe quelle automobile, la météo est tombée comme une brique sur le 2 mars: La pire tempête de neige de l’année allait déferler sur l’est de l’Amérique du Nord, déversant jusqu’à 20-35 centimètres de neige, grésil et pluie sur l’axe Toronto-Montréal.
Sans plus d’introduction, voici mes notes de convention pour Ad Astra 2007, en ordre chronologique. (Et quelques photos de la météo en chemin.)
Vendredi, 2 mars, 8h30 – Je ferme la télévision après avoir consulté trois sources différentes d’information. Tout me confirme mon plan de la veille, ébauché après la lecture attentive des rapport de météo pour Toronto, Kingston et Ottawa: la tempête se déplace vers l’est, avec une accalmie temporaire se déplaçant de Toronto à Montréal en après-midi. On annonce de la neige pour Ottawa toute la journée (les écoles sont annulées en bloc) mais si je peux seulement passer à travers Ottawa et piquer plein sud vers la 401, la neige devrait se transformer en pluie, puis disparaître peu après Kingston. Il n’y a que quelque 500 kilomètres entre Ottawa et Toronto et nous sommes deux conducteurs d’expérience en conduite d’hiver. Qu’est-ce qui peut mal tourner?
Vendredi, 2 mars, 10h00 – Le trajet sur le Queensway qui traverse Ottawa est difficile: le grésil ne s’accumule pas sur l’automobile, mais la chaussée est recouverte d’une couche d’à peu près 3 centimètres de slush. Puis, c’est le miracle: dès notre arrivée sur la 416 direction Sud, nous nous retrouvons sur chaussée déblayée. Notre vitesse passe de 60 à 85 km/h.
Vendredi, 2 mars, 11h00 – La pluie est un peu glacée et le vent est un peu traître, mais nous arrivons sans grand problèmes à l’autoroute 401 («L’autoroute la plus achalandée du Canada», reliant Montréal à Toronto). Des véhicules abandonnés sur les côtés de l’autoroute nous encouragent à être extrêmement prudent. Un camion “Mr. Pita” immobilisé perpendiculairement à la route est particulièrement saisissant.
Vendredi, 2 mars, 11h30 – Décidément, il n’y a pas que de la pluie sur la 401: Pendant une quinzaine de minutes, une forte neige tombe, transformant progressivement une majestueuse autoroute à deux voies en un mince sillage au milieu d’un univers entièrement blanc. Pendant ces quinze minutes, toute la circulation reste sagement en rang, trente kilomètres/heure sous la limite de vitesse.
Vendredi, 2 mars, 12h15 – Ha! Qui est-ce qui a raison? Alors que je cède le volant au deuxième conducteur à une station-service peu après Kingston, la tempête laisse place à l’accalmie tant attendue: Soleil éclatant, chaussée parfaitement sèche, dépassements nombreux et vitesses au-dessus de la normale sont au rendez-vous. Mais les séquelles des précipitations de la journée sont évidente: la chaussée parfois inondée et un camion laissé en morceaux par un accident de circulation sont des témoins éloquents de la force de la tempête.
Vendredi, 2 mars, 14h30 – Arrivée à l’hôtel, avec rien de pire que quelques flocons ensoleillés durant les derniers kilomètres. Nous y sommes!
Vendredi, 2 mars, 15h30 – Ad Astra se tient au Crowne Plaza Don Valley pour une deuxième année successive, un hôtel trop étrange pour être proprement décrit sans l’aide de plans et d’un document attestant que les architectes étaient psychotiques durant la phase conceptuelle de la construction de l’édifice. L’hôtel réside sur une colline au milieu d’un vide urbain, donnant une impression de forteresse à l’endroit. Une marche assez pénible à l’extérieur de l’hôtel (alors que la tempête reprends du service) révèle que rien dans les environs n’a changé depuis l’an dernier, si ce n’est qu’un peu de construction a rendu l’hôtel encore un peu plus isolé.
Vendredi, 2 mars, 17h00 – J’ai maintenant mon badge de congrès, et je commence à dire bonjour aux visages connus. Mon moment favori d’une convention locale, c’est l’attente dans le lobby de l’hôtel alors que les gens arrivent. Trouvez-vous un ordinateur portable ou un livre, une chaise bien en vue, et attendez que vos connaissances viennent vous dire bonjour. Plusieurs personnes manquent à l’appel, victimes de la météo.
Vendredi, 2 mars, 19h00 – La cérémonie d’ouverture d’Ad Astra est un peu plus intéressante qu’à l’accoutumé grâce à la présence de Liana K, Ed the Sock et du contenu osé qui accompagne inévitablement Ed dès qu’il «ouvre la bouche». (si vous ne savez pas qu’est-ce qu’Ed the Sock, il y a des choses qu’il est préférable de ne pas expliquer.) Tous les invités d’honneur ont connu des problèmes pour se rendre à la convention. Bagages perdus (x3), météo merdique et un avion de ligne ayant souffert de l’implosion d’une vitre (!): décidément, Ad Astra 2007 est une convention maudite. (En conversation, privée, j’en apprends un peu plus sur les embûches organisationnelles de l’événement, y compris le sprint final pour terminer le livre-souvenir, arrivé de l’imprimeur quelques minutes avant le début de la convention. Tout compte fait, les organisateurs semblent rouler gracieusement avec les coups.)
Vendredi, 2 mars, 20h00 – La programmation de ce vendredi soir est mince, mais compte une activité unique: SF Idol! Dix participants (présélectionnés de 47 soumissions) lisent leurs histoires de moins de 500 mots et tremblent alors que les quatre juges (Douglas Smith, Karl Schroeder et Robert Boyczuk, sous la supervision de Sandra Kasturi) disent ce qu’ils pensent de l’histoire. Excitant! Heureusement, grâce à la qualité des histoires soumises, l’événement est aussi ludique que pédagogique: C’est comme entendre une dizaine de textes de fiction, avec un examen de ce qui les fait tiquer. (La deuxième ronde a lieu le samedi, et le concours est ultimement remporté, suivant un vote de l’audience, par David Nickle –autrement connu comme le co-auteur de l’amusant roman The Claus Effect.)
Vendredi, 2 mars, 22h00 – La convention est pratiquement terminée pour la journée, et il est difficile de jauger à ce moment-ci de l’impact de la tempête. Plusieurs personnes ne sont pas ici, mais l’essentiel des panélistes et des invités sont sur place. La salle des marchands est prometteuse, mais pas complète. Évidemment, impossible de juger l’ampleur de l’événement avant le temps fort du samedi après-midi. Ayant fait le plein de dépliants Boréal avant de partir vers Toronto, j’ai eu la chance d’en refiler quelques-uns à ceux qui pourraient être intéressées par l’événement. C’est une façon comme une autre de recruter des participants! Pour le reste, plusieurs conversations, une signature sur un objet de collection et l’atmosphère plaisante d’une convention font en sorte que le trajet (physiquement laborieux: mon épaule et pied droit s’en ressentiront le lendemain) en vaut déjà la peine.
Samedi, 3 mars, 8h30 – Bonne idée: Prendre une longue marche pour se dénouer les jambes et explorer les environs à l’est de l’hôtel. Complication de cette bonne idée: une marche rendue périlleuse par les trottoirs re-glacés après la nuit froide. Constatation suite à cette bonne idée: il y a un manque complet d’attractions à l’est dudit hôtel. Conséquence satisfaisante de cette bonne idée: l’écoute d’un podcast-entrevue d’une heure avec Cory Doctorow: un événement supplémentaire avant le début de la journée, si on veut.
Samedi, 3 mars, 10h00 – La table-ronde au sujet de science et pseudoscience dévie rapidement vers la compréhension, l’enseignement et les implications de la méthode scientifique. Le modérateur de la table ronde n’est pas présent à Ad Astra, mais Julie Czernada (présente dans la salle pour une autre raison) comble la quatrième place avec brio. Une des idées principales de la table-ronde, prouvée par implication, est que la science est, pas nature, une méthode caractérisée par le doute, les probabilités et le scepticisme: Un des participants a tellement bien internalisé cette idée qu’il ne voit pas de différence aussi dramatique que l’on peut l’imaginer entre la science et la pseudo-science. (Ses arguments sont intéressants.) Discussion plutôt ordinaire jusqu’à ce qu’une altercation entre un panéliste et un membre de l’audience fasse pleurer le bébé présent à l’arrière de la salle.
Samedi, 3 mars, 11h00 – Lancement de l’anthologie de SF pour jeunes adultes “Polaris”, de l’anthologiste Julie Czernada. Révélation du concept du livre! (Fictions au sujet des cercles polaires, en hommage à l’année scientifique) Vente du livre! Présentation des jeunes auteures! (Une partie des textes vient d’un concours pour étudiants.) Dégustation de snow cones!
Samedi, 3 mars, 12h00 – Un panel sur les pires répercussions du réchauffement global se transforme en quelque chose de plus encourageant: une discussion des solutions à notre disposition. Intervention intéressante de l’auteur américain John-Allen Price qui, malgré son scepticisme devant les causes humaines du réchauffement global, a tout de même rénové sa maison selon des standards environnementaux exigeants. Sa raison: ça coûte (éventuellement) moins cher! Table ronde particulièrement enrichissante grâce à la préparation des panélistes, quelque chose que je ne peux pas dire au sujet des autres tables-rondes du congrès.
Samedi, 3 mars, 13h00 –Ayant été juré pour le Grand Prix de la SFFQ en 2004, je suis curieux d’entendre les expériences des jurés du prix anglophone équivalent, le Sunburst Award. Malgré le manque de mémoire (et de préparation) des participants, survol intéressant des Sunbursts et (grâce à Don Huchinson, ex-juré pour le World Fantasy Award) d’autres prix similaires.
Samedi, 3 mars, 14h00 – Panel amusant, composé du début jusqu’à la fin d’anecdotes incroyables de conventions, livrés du point de vue de participants, invités et organisateurs de conventions locales. Certaines des interventions les plus intéressantes viennent de Lianna K, souvent présente aux conventions de BD en tant que personnage en costume. La profondeur de l’expérience des participants est un avantage en soi: l’un d’entre eux, Alex von Thorne, compte plus de 190 conventions à son actif, dont 180 comme organisateur! Peut-être pas particulièrement profond ou important comme discussion, mais définitivement amusant.
Samedi, 3 mars, 15h00 –Vous savez sans doute déjà l’estime que je porte à Cory Doctorow, et l’entendre discourir pendant une heure est un plaisir. Le sujet de son discours porte sur «comment construire un modèle d’affaire résistant à l’Internet», ce qui est une excuse pour expliquer comment ne pas faire des erreurs stupide en une ère d’activisme virtuel. Vorbomoteur, enclin aux formules percutantes et oeuvrant dans un domaine fascinant, Doctorow parle avec ferveur pendant toute son heure, avec seulement quelques pauses pour jeter un coup d’oeil à ses notes. L’entendre parler si peu de temps après avoir écouté son entrevue audio avec Rick Kleffel me fait penser à un musicien de jazz: de temps en temps, Doctorow retombe dans des riffs familiers, qui est particulièrement plaisant à entendre justement parce que l’on peut anticiper la livraison de quelques répliques cassantes! (Morale de l’histoire: Avec de bons passages, il n’est pas nécessaire de tout réinventer à chaque fois.)
Samedi, 3 mars, 16h00 – En tant que liaison francophone irrégulière pour les Prix Auroras, j’ai un intérêt particulier pour n’importe quelle discussion des prix. Mais ça ne veut pas dire que je n’ai pas certaines critiques au sujet de la façon dont les prix sont menés, même en comprenant les limites de l’organisation du Prix. Cela rendait donc d’autant plus intéressante la proposition de Robert J. Sawyer pour améliorer le processus de nomination du prix: Essentiellement, il veut établir un wiki permettant à n’importe qui d’identifier les oeuvres éligibles au prix Aurora. Ceci aura des implications intéressantes pour la communauté francophone puisqu’il sera alors possible à tous de contribuer aux listes servant au GPSFFQ, Boréal, etc: win-win-win! (J’en reparlerai dès qu’on en saura un peu plus.) Malheureusement, l’absence des organisateurs du prix Aurora rendait la discussion un peu futile. Heureusement, la bonne humeur énergétique de Sawyer a rendu l’heure bien agréable, débordant en discussions générales au sujet du prix, de son organisation et de ses implications.
Samedi, 3 mars, 17h00 – Un peu d’errance à travers l’espace de la convention. Discussions avec des connaissances. Courte rencontre avec Cory Doctorow à la table où il donnait des autographes —j’en suis reparti avec une copie dédicacée d’Overclocked. Courte présence à une table-ronde où l’on parlait jeux vidéo, écriture et SF sans toutefois parvenir à toucher à l’intersection des trois sujets. Ce parcours nomade à travers Ad Astra finit par cristalliser quelques impressions: Normalement, le samedi après-midi est le point fort d’une convention, mais l’énergie semble manquer à cette édition d’Ad Astra. Cette édition est, à pratiquement tous les niveaux, moindre qu’en 2006: moins d’invités intéressants, moins de gens sur place, moins de tables-rondes immanquables. Mes déplacements confirment que j’ai de moins en moins d’affection pour l’excentricité de l’hôtel, tolérable cette année seulement parce qu’il n’y a pas autant de personnes sur place.
Samedi, 3 mars, 18h00 – Souper! Parfois c’est plus simple et abordable de dépendre sur le supermarché local que de risquer le restaurant de l’hôtel. En fait, ledit supermarché semble pour l’instant détenir le monopole de nos déboursés alimentaires de cette convention.
Samedi, 3 mars, 19h00 – Six panélistes (dont seulement trois de ceux qui étaient annoncé) pour discuter d’un sujet très large: Qu’est-ce qui fait peur? Ce n’est pas une surprise si le sujet finit par dériver sur ce qui fait particulièrement peur aux panélistes, les auteurs les plus horrifiants, le contenu de leur véritables cauchemars, et ainsi de suite. Superficiel, mais plaisant grâce au charme et l’astuce des participants. Peut-être un aperçu des lieux communs du World Horror Convention 2007?
Un aparté: À entendre les panélistes discuter des niveaux d’horreur de Stephen King (terreur, horreur et dégueulasserie), j’ai une mini-épiphanie au sujet des niveaux d’horreur et de leur amplitude respective. Voir un film où un gars se fait torturer de manière extrême est dégueulasse. Mais reculez un peu pour considérer le tortureur, et vous obtenez un autre type d’horreur: l’existence ce quelqu’un qui aime infliger ces sévices ou, peut-être encore pire, pense que la torture est une tâche nécessaire. Reculez encore une fois et vous verrez un système qui approuve et crée un cadre (même par omission) pour une telle torture, ce qui est passablement plus dérangeant à contempler. Mais reculez encore un peu plus, et vous finissez à regarder un miroir, celui qui vous reflète comme consommateur volontaire et enthousiaste de cette horreur. Hmmm…
Samedi, 3 mars, 20h00 – Anti-social: Samedi soir à Ad Astra est dédié au côté purement social (mascarade, danse, spectacle de clowns punks, dégustation de scotch, etc), ce qui est parfait pour ceux qui viennent aux conventions avec une intention surtout sociale et un réseau bien développé de drinking buddies. Ce n’est pas mon cas: je préfère l’aspect plus business, plus intellectuel des congrès. Ad Astra ayant donc choisi de consacrer le samedi soir à des activités qui me sont sans intérêt, je me retrouve donc dans ma chambre d’hôtel, relativement content à travailler sur ces notes et sur ma chronique cinéma. Cette session d’écriture est momentanément interrompue pour…
Samedi, 3 mars, 22h00 –Une discussion informelle au sujet de très mauvais films. Je ne suis manifestement pas un néophyte en cinéma, et pourtant je dois m’incliner bien bas devant l’expertise des trois panélistes en la matière, qui franchissent pays et époques pour discuter du fond du baril. Trois mots que je ne m’attendait pas à entendre comme phrase complète: «See CALAMARI WRESTLER»
Dimanche, 4 mars, 8h30 – Quelques minutes de répit et de quiétude matinale (les fans ne sont pas reconnus pour être des créatures du matin, surtout pas après le samedi soir). J’en profite pour finaliser mes bagages et terminer la lecture de Cusp de Robert Metzger dans le lobby de l’hôtel. (Verdict éclair: spectaculaire et bâclé.)
Dimanche, 4 mars, 10h00 – Des vétérans de NaNoWriMo («Écrivez un roman de 50,000 mots en 30 jours») racontent leur expérience. La table-ronde bénéficie d’une diversité de participants allant d’une écrivaine professionnelle ayant réussi à retravailler et vendre son roman-instantané, jusqu’à l’apprenti-écrivain qui n’a jamais réussi à terminer NaNoWriMo une seule fois. Comme il est coutume aux panels du dimanche matin, l’audience est à peine plus nombreuse que les panélistes.
Dimanche, 4 mars, 11h00 – Un dernier tour décisif dans la salle de vente (une demi-douzaine d’achats, tous à prix abordables), quelques rencontres, des discussions, un dernier regard à une convention qui ralentit à chaque minute et puis…
Dimanche, 4 mars, 12h00 – Départ. C’est la même chose à chaque congrès raisonnablement près de chez soi: On regarde l’horaire à l’avance et on se dit «Oh, il y a des choses qui m’intéressent jusqu’à trois heures». Puis, alors qu’avance la fin de semaine: «Oh, jusqu’à deux heures.» Puis, la journée du départ: «Oh, mais si je pars à midi, je peux être chez moi pour six heures…» Et donc voilà. Contrairement au périple héroïque de vendredi, le retour à la maison est sans histoires au plan météologique.
En résumé: Un congrès moyen, décevant dans le sillon de l’édition 2006. La météo a dû avoir un impact le vendredi (surtout pour les non-Torontois), mais le samedi ensoleillé suggère qu’il ne s’agit pas du seul problème qu’a dû rencontrer le congrès. Chose certaine, j’ai été souvent indifférent au programme: Malgré la présence de professionnels fiables et divertissants tels Sawyer, Czerneda, Doctorow, Grant et autres, Ad Astra semblait un peu plus vide cette année, un manque qui était reflété dans une programmation éparpillée et plusieurs panélistes plutôt moyens.
Dédain hôtelier: J’ai déjà mentionné que l’hôtel devient de plus en plus agaçant à la longue: est-ce que l’expérience de l’an dernier en a convaincu certains de rester à la maison? L’hôtel ne possède pas de salles appropriées à des événements moyennement populaires (les trois choix de salles sont «trop gros», «trop petit» et «quel sadique a conçu cette pièce?») et ça ne prends pas bien plus qu’une demi-douzaine de ces problèmes pour empoisonner l’atmosphère. Ceux avec des handicaps sont également très mal servis par un hôtel presque inaccessible.
Conclusion: Serais-je de retour l’an prochain? Disons qu’à ce moment-ci, j’attendrai d’en savoir un peu plus sur les invités (L’endroit restera le même, et les dates sont plus près du 1er avril). Pour l’instant, j’ai l’impression que je me souviendrai plus longtemps du voyage menant à Ad Astra 2007 que de ce qui s’y est déroulé.
Ailleurs sur le web:
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